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36 heures en terrain inconnu

18 mai 2016

Articles trouvés dans Activités, Récits

« Vous nous entendez parler constamment de camping, mais il s’agit en fait de profiter de chaque moment. Au final, chacun d’entre vous en retirera une expérience différente. » Ally Pintucci, l’une des quatre membres du groupe Chasing Sunrise basé à Vancouver avait toute l’attention des 50 personnes qui étaient arrivées dans le stationnement du siège social de MEC à Vancouver deux heures plus tôt pour monter dans un autobus qui les amenait vers l’inconnu.

Quelques semaines plus tôt, Ally, Gordon Swenson, cofondateur de Chaising Sunrise, Julian DeSchutter et Taylor Smith avaient la tâche difficile de choisir 50 participants parmi plus de 2000 candidats pour un mystérieux week-end toutes dépenses payées, organisé par Génération plein air MEC, BC Parks et Chasing Sunrise (en plus de quelques autres commanditaires fantastiques). Plus tard, sur le site de camping désert du parc provincial E. C. Manning en Colombie-Britannique, qui célèbre ses 75 ans cette année, le groupe ne savait toujours pas ce qui l’attendait.

« La vie, c’est bien plus qu’une routine de 9 à 5 », raconte Ally à son auditoire. « Personne ne profite de la vie autant qu’il le devrait. C’est pourquoi nous sommes ici ce week-end : pour vivre le moment présent et pour nous rappeler comment redevenir un enfant. Bienvenue au ChaseCamp 2016 ! »

36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016
36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016

Alors que les cris d’enthousiasme et les applaudissements retentissent, quelques visages dans la foule trahissent l’hésitation. Parmi eux se trouve Gurjeet Singh qui affiche à la fois sa surprise et son ravissement. Canadien de première génération, Gurjeet est maintenant le directeur général de l’entreprise textile de ses parents, fondée 23 ans plus tôt. Bien qu’il soit un grand adepte de randonnée, il n’avait jamais fait de camping auparavant. Heureusement, l’équipe de Chasing Sunrise a fait de ce week-end le rêve de tout initié. Ainsi, quinze tentes MEC ont été montées sur le site, chacune contenant des sacs de couchage et des matelas de sol MEC. Dans un bâtiment en bois rond orné de la bannière CHASECAMP, des lunchs santé composés d’aliments frais de l’épicerie Whole Foods avaient été préparés par Kyle Friesen et Laura Rosset du service de traiteur Fuel Your Fire (choix végétalien, végétarien, piscivégétarien et sans gluten). Au centre du village de tentes, la tente Génération plein air MEC offrait le coin détente avec chaises, tables et lanternes. Entre deux arbres parfaitement positionnés, quatre hamacs étaient installés de façon à former un lit à plusieurs étages. Une slackline était aussi suspendue parallèlement au sentier qui mène au bord de l’eau. Enfin, plus bas au lac Lightning attendait une quantité de jouets gonflables pour s’amuser dans l’eau.

« Je n’avais jamais dormi dans une tente », admet Gurjeet. « Je n’avais aucune idée de ce qu’étaient les petits tapis gonflables sous les sacs de couchage. Mon compagnon de tente m’a dit de le gonfler et après seulement quelques respirations, c’était fait. Je l’ai remis sous le sac de couchage et je me suis étendu dessus. C’était vraiment confortable ».

36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016

Pour briser la glace, le week-end a commencé avec une partie épique de « roche-papier-ciseaux ». Chaque participant défait devait encourager le vainqueur dans ses prochains affrontements. À la fin, la bande de campeurs hétéroclites, âgés de 21 à 43 ans, s’exprimait bruyamment avec un large sourire. Même si les personnalités variaient d’hyper passionné de plein air à campeur néophyte comme Gurjeet, ils avaient tous quelque chose en commun : ils ont accepté de participer à une aventure de 36 heures sans avoir aucune idée de quel type d’aventure il s’agissait. Mais Ally a voulu les mettre au courant en leur révélant l’horaire du samedi après-midi. Ultimate Frisbee, kickball californien, souper et s’mores autour du feu. Gurjeet était au septième ciel. « J’avais vu le camping au cinéma et à la télévision, et j’ai toujours voulu essayer », dit-il. « Mais le camping ne disait pas grand-chose à mes parents qui étaient immigrants. En raison de l’école et du travail, je n’avais pas eu la chance d’aller camper, mais c’est ce que je m’imaginais : du bon temps autour d’un feu, relaxer sur le bord d’un plan d’eau, pratiquer quelques activités physiques et partager des moments intimes avec des gens, dans ce cas, de purs étrangers ».

36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016
36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016
36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016

En quelques heures seulement, ces purs étrangers sont devenus des amis. Ils sont des voyageurs, plombiers, parents, écologistes, entrepreneurs, étudiants, scientistes environnementaux et vagabonds autodéclarés, pour ne nommer que ceux-là. Ils voulaient vivre une expérience, ils l’ont eu avec tout ce que cela impliquait, y compris un réveil à 2 h 45 par l’équipe de Chasing Sunrise.

La lumière des lampes frontales vacillait entre les arbres aux petites heures de ce dimanche. Après avoir avalé un jus frais et une barre énergétique, courtoisie de Body Energy Club, tout le monde s’est entassé dans l’autobus pour se rendre au départ d’un sentier de 8 km qui menait au point d’observation Cascade. Au sommet, Kyle et Laura ont préparé des œufs, du bacon et des pommes de terre, en plus d’un pot de café Salt Spring. Dans le groupe, un grand soulagement s’est fait sentir même si personne ne semblait pouvoir le mettre en mots. Alors que le soleil s’élevait au-dessus des montagnes, illuminant le ciel de ses teintes rosées, orangées et dorées, les nouveaux amis se sont donné l’accolade et capturaient le moment. Ce moment magique se trouve à être la signature de Chasing Sunrise. C’est ce petit élément intangible qui donne le sentiment d’appartenance à la communauté, même si ce n’est que par Instagram.

« Assister au lever du soleil est quelque chose de très spécial », explique Ally. « C’est différent du coucher du soleil qui est plus commun, plus accessible. À l’inverse, il faut souvent planifier si on veut admirer le lever du soleil. Et on absorbe sa beauté seul, surtout si on doit se forcer pour garder les yeux ouverts à une heure indue pour ne pas le manquer. »

36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016
36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016
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L’importance du moment n’échappe pas à Gurjeet. Plus tard, lorsque ses complices font la sieste au soleil près du lac, il réfléchit à son week-end et à l’effet qu’il a sur sa vie. « Mes parents sont arrivés de l’Inde dans les années 80. Nous n’avions pas de famille ici ou de grands-parents à qui on pouvait se fier. Donc après l’école, j’allais à leur boutique. C’est aussi une question de respect », ajoute-t-il. « Mes parents ont l’ont fait pour moi, laissé un endroit où ils étaient installés pour un nouveau pays où ils ont créé leur entreprise pour me donner une vie meilleure. Lorsque j’ai vu l’annonce de Chasing Sunrise, je savais que je devais l’essayer. J’avais l’impression que si je ne le faisais pas, j’aurais gaspillé cette chance que mes parents m’ont donnée en déménageant au Canada. »

En ce qui concerne la cuvée Chasecamp 2016, les participants ont eu l’occasion de vivre une belle expérience qui était complétée par quelques extras. Notamment, à l’aide d’une paille Lifestraw qui filtre l’eau, ils ont bu directement l’eau du lac (une chose que la maman de Gurjeet lui avait spécifiquement interdite), ils ont dégusté des barres santé de Vega entre deux parties de kickball, ils ont dansé autour du feu au son de la musique des haut-parleurs Bluetooth Ultimate Ears, le tout sans craindre de manquer quoi que ce soit puisque le week-end était entièrement filmé par une équipe de photographes et vidéastes talentueux de l’entreprise Hitcase.

« Il y a plein de choses que j’ignorais jusqu’à maintenant », nous dit Gurjeet. « J’ai brûlé mes deux premières guimauves dans ma tentative de faire des s’mores. Ça prend la technique ! De plus, je sais maintenant quels vêtements je dois porter ou non – les manches longues quand le soleil descend et des gougounes pour le confort. »

Alors que les campeurs démontaient leur tente et rangeaient leurs affaires pour remonter dans l’autobus, on pouvait lire la gratitude sur chacun de leur visage. « Je ne sais pas combien de sorties de camping seront comparables à celle-ci », soupire Gurjeet.

36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016
36 hours in the unknown: ChaseCamp 2016

Ce qui a fait la beauté du week-end Chasecamp c’est que chaque participant était prêt à sortir de sa zone de confort. Le manque de connaissance et la culture sont des barrières importantes pour certaines personnes à la découverte de nouvelles activités comme le camping. Heureusement, il existe des communautés à travers le pays, comme Chasing Sunrise qui fait la différence et qui est prêt à mener des groupes d’étrangers dans la nature et au sommet de montagnes en pleine nuit pour leur permettre d’admirer les merveilles de la nature, un mystérieux week-end à la fois.


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