Mountain Equipment Company Logo

Surf the Greats : pour l’amour des vagues

2 novembre 2016

Articles trouvés dans Activités, Récits

À son arrivée au lac Érié pour y faire du surf avec des amis par une belle journée d’été ensoleillée un peu venteuse, Antonio Lennert a assisté à une scène troublante : plus d’une centaine de poissons morts avaient été rejetés sur les berges. « C’était une scène d’horreur, dit-il. Aucun d’entre nous n’avait jamais vu tant de poissons morts sur la plage. » Dès leur entrée dans l’eau, les surfeurs ont constaté la présence d’algues tout autour d’eux. Mais ayant conduit durant deux heures pour profiter de belles vagues, ils ont tout de même surfé durant quelques heures. « Parfois, des poissons morts montaient à la surface près de nous, explique Antonio. C’était dégueulasse et vraiment effrayant. »

Depuis quelques années, le surfeur et activiste communautaire d’origine brésilienne remarque de plus en plus de changements dans les Grands Lacs, et il espère désespérément contribuer à réparer les dommages. En tant que fondateur et directeur de l’expérience de Surf the Greats, un organisme communautaire faisant la promotion de la culture du surf dans le Nord, et collaborateur à Génération plein air MEC dans la région de Toronto, il dirige des corvées de nettoyage des berges, donne des ateliers éducatifs et organise des rencontres d’information afin d’insuffler un sentiment d’urgence d’agir à la communauté locale des surfeurs. Pour Antonio, l’organisme Surf the Greats est la manifestation d’une passion pour l’aventure, l’exploration et la puissance de la nature – une passion qui l’habite depuis son enfance vécue en bordure de l’océan au Brésil et qu’il a développée durant les années qu’il a passées en Californie et en Australie avant de déménager à Toronto en 2009.

Ontario surf session at Scarborough Bluffs

« Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu des gens prendre des risques dont les conséquences auraient pu être mortelles simplement parce qu’ils ne connaissaient pas bien les dangers des courants de retour, se plaint-il. Et l’eau est de plus en plus considérée comme une marchandise au fil des ans. La pratique du surf dans les Grands Lacs nous place dans une position privilégiée pour constater vraiment toute la pollution dans l’eau. Et cette situation doit changer. »

La pollution, les contaminants, les débris de toutes sortes et des fleurs d’eau ne sont que quelques exemples de menaces à la santé des plans d’eau du Canada. La prolifération d’algues bleu vert sont particulièrement inquiétantes. Conséquences de la croissance rapide d’algues en raison de la présence de nutriments comme le phosphore et l’azote, les algues se produisent généralement à la fin de l’été et au début de l’automne et dégagent des toxines lorsque les cellules meurent. Pour les surfeurs, canoteurs et baigneurs qui veulent profiter de l’eau, le contact avec ces algues peut causer divers problèmes de santé assez graves : crampes et spasmes musculaires, nausées et vomissements, difficultés cardiaques et respiratoires, insuffisance hépatique et paralysie.

Antonio a été témoin de plusieurs éclosions. « Parfois, nous sortons de l’eau couverts d’algues ou nous ne sommes pas du tout en mesure de surfer en raison de la trop forte toxicité de l’eau, explique-t-il. Mais un grand nombre de surfeurs vont quand même à l’eau malgré les risques pour leur santé. »

Surf the Greats beach cleanup and Castaway event

Souhaitant sensibiliser d’autres surfeurs et accroître ses propres connaissances en matière de sécurité, Antonio s’est rendu au Costa Rica pour suivre un cours de sauvetage en eaux libres ainsi que le cours de moniteur de surf et de surf à pagaie donné par l’International Surfing Association. Les événements, rencontres et ateliers sur les prévisions des conditions des vagues donnés par l’organisme Surf the Greats constituent pour lui des occasions de transmettre ses connaissances. Lors d’un événement récemment organisé par Génération plein air MEC et Surf the Greats sur les îles de Toronto intitulé « Castaway », une centaine de personnes se sont rassemblées sur une plage secrète pour y faire du surf à pagaie, se baigner et participer à une corvée de nettoyage. « Nous avons retiré plus d’une centaine de livres de déchets des berges, en plus de repêcher une dizaine de pneus du lac », raconte Antonio. Sa volonté d’aider les gens à se rapprocher de la nature par la pratique du surf est étroitement liée à son désir de prendre soin des milieux naturels. Il provoque ainsi une nouvelle vague sur laquelle bon nombre de citoyens de la région de Toronto sont prêts à surfer avec enthousiasme.

« L’été prochain, nous voulons étendre notre présence dans le comté de Prince Edward et d’autres régions de l’Ontario, tout en développant notre programmation à Toronto », résume Antonio. Les surfeurs et autres adeptes de Surf the Greats sont invités à surveiller leur boîte de courriel ainsi que les médias sociaux pour obtenir de l’information privilégiée, notamment des renseignements sur des boutiques éphémères, des soirées de musique reggae, des expositions de photos de surf et des cours de yoga.

Vous voulez essayer le surf et vous impliquer dans le mouvement ? Consultez les pages deGénération plein air MEC et deSurf the Greats* pour connaître les plus récents événements, puis étiquetez du mot-clé*#CapSurLeau* vos photos d’environnements nautiques publiées sur Instagram afin de partager votre amour pour les plans d’eau du Canada.*


Articles récents