Retour sur l’événement Ride for the Planet

Nous avons battu un record encore une fois cette année : les billets se sont vendus en 1 min 27 s – vous saviez que l’événement allait être exceptionnel.

C’est avec grand plaisir que MEC et Edelrid ont accueilli Tommy Caldwell pour une 5e année au magasin MEC de Vancouver à titre de conférencier pour l’événement Tommy Caldwell Talks: Ride for the Planet. Avec l’ambassadrice et l’ambassadeur d’escalade MEC Emma Contaoe et Sean McColl qui animaient la soirée, la communauté d’escalade de Vancouver s'est réunie pour amasser l’impressionnante somme de 5 994,60 $ pour Van Queer Climbers et Climber’s Access Society of British Columbia!

Merci mille fois

La force du nombre à l’œuvre. Nous avons accueilli Squamish Access Soceity, Van Queer Climbers, Climber’s Access Society of British Columbia au magasin MEC de Vancouver, avec nos commanditaires Edelrid, R&B Brewing et Humblebee Meadery. Un grand merci à toutes ces entreprises qui nous ont permis d’offrir une soirée inoubliable où se sont succédé tirage de prix, encans silencieux, rafraîchissements et histoires incroyables.

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités

Dans la foulée de l’immense succès du film The Dawn Wall, Tommy Caldwell s’est retrouvé avec un nouveau statut : celui de star de cinéma. Toute cette attention a rendu l’athlète qui « déteste porter un complet » un peu mal à l’aise, mais cette nouvelle popularité de masse a offert à Tommy une plus grande tribune pour l’aider à défendre les questions environnementales, comme la conservation des forêts, à l’origine de ce qu’il qualifie comme « possiblement le voyage le plus cool de [sa] vie ».

« Un de mes principaux objectifs dans la vie est d’essayer de sensibiliser différents groupes et personnes aux enjeux environnementaux, explique Tommy. Je déteste la politique, mais ça m’a permis de créer cet événement, de rencontrer des sénateurs et des politiciens à Capitol Hill. Si vous voulez changer les choses, tout passe par la politique. »

Soif de grande aventure

« J’avais vraiment besoin d’aventure. Je me disais : "je dois viser gros." » Et c’est ce qu’il a fait.

La mission : L’idée était d’aider à protéger la forêt nationale Tongal et à sensibiliser à la déforestation en roulant à vélo d’un bout à l’autre du pays, depuis sa maison, pour ensuite grimper le mont Devil’s Thumb, situé le long de la frontière entre l’Alaska et la Colombie-Britannique.

Le plan : « J’ai tout simplement tapé "Devil’s Thumb" dans Google Maps depuis mon domicile et j’ai choisi l’option "à vélo", explique-t-il en riant. Puis j’ai appelé mon ami Alex [Honnold] et je lui ai demandé de se joindre à moi. Il a d'abord refusé, vous savez que nous avons tous les deux de jeunes enfants, et nous allions partir pendant six semaines. Puis il m’a rappelé deux jours plus tard. »

Voyager vert

Voyager vert, c’est se déplacer en réduisant le plus possible nos émissions de carbone, comme en choisissant le voilier plutôt que l’avion. Ce concept a inspiré Tommy à se rendre à Devil’s Thumb à vélo plutôt que par la voie des airs. « Je ne suis pas un cycliste, je n’étais jamais parti en excursion de vélo. Avant le départ, j’ai fait deux sorties de 100 miles et ça m’a complètement détruit, explique Tommy. Un hélicoptère nous suivait avec nos bagages, alors ce n’était pas vraiment un voyage à faible émission, mais plutôt une validation du principe. »

En cours de route, Tommy et Alex ont été témoins directs de la destruction causée par la déforestation. « Nous faisons ce voyage pour sauver la forêt, nous grimpons au sommet de ces montagnes et nous les voyons brûler. Ça nous a vraiment poussés à continuer. »

Plaisir de type 2

Si l’idée de départ était de faire un voyage de vélo et d’escalade, les déplacements en voilier et dans la forêt dense ont rapidement fait partie du quotidien. En route vers Devil’s Thumb, « ça a commencé doucement pendant une heure ou deux. Puis, nous nous sommes enfoncés dans une végétation de plus en plus dense – Devil’s Club, un monde couvert d’épines. Nous avons passé quatre jours à marcher dans la forêt à une vitesse de 1/4 mile par heure. »

• « Je pense que nous pouvons repenser la dégradation du climat comme un moyen d’utiliser notre créativité et notre énergie dans la vie. Je crois que c’est ce que ça prendra. »

L’atteinte de Devil’s Thumb

« De voir enfin Devil’s Thumb a été un des plus beaux moments de ma vie parce que nous avions voyagé pendant six semaines pour nous rendre là. Après avoir parcouru des milliers de miles dans la forêt dense et à vélo, on éprouve un sentiment de joie inégalé. » Après six semaines de déplacements, Tommy et Alex ont grimpé tous les sommets en une seule journée, y compris le Cat’s Ear, extrêmement exposé avec une falaise de 7000 pi d’un côté. « Une de mes parties préférées de cette excursion est qu’elle est devenue une occasion incroyable de faire entendre nos voix. Elle alliait vraiment activisme social et grande aventure. »

Les meilleures questions-réponses

Q : Qu’est-ce qui définit une bonne aventure? R : « Si vous planifiez trop, ce n’est pas vraiment une aventure. Vous devez trouver le bon équilibre. Les grands voyages impliquent beaucoup de souffrance, vous devez adopter la mentalité du plaisir de type 2 parce que sur le coup, l’aventure n’est pas toujours plaisante. »

Q : Qu’est-ce qui a le plus changé dans votre carrière de grimpeur? R : « Quand j’ai commencé à grimper, j’étais axé sur les objectifs. Je ne pensais pas tant aux personnes qui faisaient partie du projet. Aujourd’hui, tout tourne autour des gens, je choisis la personne, puis nous déterminons ensemble ce que nous voulons faire. Je vis cette aventure avec cette personne. »

Q : Après avoir tout grimpé en une seule journée [à Devil’s Thumb], avez-vous dû rebrousser chemin et marcher encore dans la forêt pendant six semaines? R : « Nous avons pris l’hélicoptère pour rentrer. Je devais rentrer à la maison ou c’était le divorce assuré. » Cette réponse a suscité un tonnerre de rires.

Q : Quel aspect de la défense du climat vous touche le plus? Quel est votre centre d’intérêt? R : « Mon créneau actuel est la protection des terres. C’est ce qui se rapproche le plus de l’escalade. » « Une grande aventure nécessite de l’ampleur et de la créativité », soutient Tommy. « Je pense que c’était une de mes réponses préférées de la soirée », dit Emma, ambassadrice d’escalade MEC.

Nous sommes d’accord.