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C’est prouvé : amener ses enfants dehors change la donne

11 décembre 2017

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Prenez un moment pour vous rappeler les plus beaux moments de votre enfance. Il y a fort à parier que les premiers qui vous viendront à l’esprit n’ont rien à voir avec du temps passé devant un écran. Il semblerait donc (sans surprises) que l’eau froide d’un ruisseau sur la peau, un ciel tapissé d’étoiles, des s’mores bien fondants – bref, tous ces souvenirs de plein air de notre enfance – façonnent notre personnalité.

Le fait de pratiquer des activités de plein air et de jouer dehors à un jeune âge est inextricablement lié au développement physique et cognitif. Explorer de nouveaux espaces nous donne conscience de notre place dans le monde, stimule nos sens et nous aide à développer force musculaire, coordination, souplesse, équilibre, motricité globale et fine et confiance en soi. Nous éprouvons un sentiment de réalisation à enjamber une bûche en travers d’un sentier, nous développons nos préférences personnelles en essayant de nouvelles activités et nous formons notre caractère lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu. Au fil du temps, nous établissons une relation avec la nature et nous commençons à nous identifier à nos activités préférées; nous devenons skieurs, canoteurs, campeurs, randonneurs, cyclistes, coureurs…

« J’ai été exposé à l’escalade en consultant de vieux exemplaires deFreedom of the Hills* etBasic Rockcraft que j’ai trouvés dans la bibliothèque de mes parents. Naturellement, j’ai décidé de pratiquer ma technique d’assurage avec ma sœur, qui ne savait pas trop ce qui se passait. Graduellement, je suis passé de la cour arrière aux montagnes de la planète, et je remercie mes parents de m’avoir exposé au plein air dès mon plus jeune âge (et d’avoir eu le réflexe de prendre une photo de ce moment plutôt que de nous faire descendre de la clôture). » –Nick Elson, ambassadeur MEC*

Où en sommes-nous ?

Malgré tout, selon le Coleman Canada Outdoor Report de 2017, 29 % des adultes passent moins de 30 minutes par semaine à l’extérieur – c’est moins de cinq minutes par jour. En même temps, les données recueillies par la firme Statista révèlent que nous passons 17 heures devant la télévision par semaine. Or, le problème n’est pas que nous ne savons pas que c’est bon pour nous : selon l’étude Coleman, 98 % des Canadiens reconnaissent que passer du temps dehors améliore notre bien-être et 95 % conviennent que cela réduit le stress. Si la plupart d’entre nous ont autant de difficulté à le faire, comment pouvons-nous changer les choses afin que les jeunes de la génération suivante passent 17 heures par semaine à l’extérieur et seulement une demi-heure devant la télévision ?

Les enfants devraient passer au moins 60 minutes par jour à pratiquer des activités intenses, plusieurs heures à des activités de faible intensité et un maximum de deux heures devant l’écran.

Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité moyenne à élevée, plusieurs heures d’activité d’intensité légère et des activités de renforcement des muscles et des os trois jours par semaine. Et qu’en est-il du temps devant un écran ? Pas plus de deux heures par jour. Actuellement, seulement 15 % des enfants de 3 à 4 ans et 24 % des enfants de 5 à 17 ans satisfont aux Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire.

Dans la même veine, l’organisme ParticipACTION recommande que les enfants de 1 à 4 ans passent au moins 180 minutes par jour à pratiquer des activités physiques de n’importe quelle intensité durant la journée, que les enfants de 3 et 4 ans passent moins d’une heure par jour devant un écran et que les enfants de moins de 2 ans s’abstiennent complètement de passer du temps devant un écran.

« Mon père a partagé avec moi sa passion pour les sports de montagne dès que j’ai été capable de marcher sur des sentiers cahoteux, de glisser en ski et de marcher sur des rochers en m’aidant avec mes mains. La sécurité était importante, mais il rendait toujours nos activités amusantes en me promettant des chips ou des jujubes selon le nombre de virages que j’effectuais (pour éviter que je descende en ligne droite). Les activités en montagne sont profondément ancrées en moi. Même si, aujourd’hui, l’idée de remporter une médaille d’or aux Jeux olympiques ou aux X-Games me passionne, le plein air n’avait jamais une dimension compétitive lorsque j’étais jeune. C’était simplement une question de plaisir et de défi. »Roz Groenewoud, ambassadrice MEC

Les Directives suivent la logique des choses. Les jeunes enfants sont énergiques et curieux. Si nous pouvions demander aux jeunes que nous étions comment ils aimeraient cheminer vers l’âge adulte, ils répondraient sans doute quelque chose qui se rapproche des propos de Logan LaPlante, un jeune prodige issu de l’école à la maison. Dans sa conférence TED TALK de 2013, le jeune Logan de 13 ans énonçait le postulat suivant : « Et si l’éducation était fondée sur l’étude et la pratique d’être heureux et en santé ? Parce que c’est exactement ce que c’est : une pratique. » En bref, nous devrions prendre l’habitude d’aller dehors le plus tôt possible dans notre vie afin que ça demeure une priorité pour nous tout au long de notre vie.

L’essor de l’école dans la nature et la forêt

Voilà l’importance d’organismes comme la Child and Nature Alliance of Canada (ou CNAC). Cet organisme caritatif pancanadien (et partenaire communautaire de MEC) a pour mission d’aider les jeunes Canadiens à établir des liens étroits avec la nature. Le principal programme de la CNAC, Forest School Canada, est à l’avant-garde du mouvement pour l’éducation des enfants et des jeunes dans la nature partout au Canada. Jusqu’à maintenant l’organisme a collaboré avec plus de 300 éducateurs qui soutiennent des initiatives d’apprentissage dirigées vers les enfants et axées sur le jeu dans leur propre milieu. La Ottawa Forest and Nature School (siège social de la CNAC) est établie sur un terrain de 900 acres parfait pour l’exploration, l’apprentissage et la réintroduction de jeu actif comportant des risques dans la vie des enfants.

Le jeu actif comportant des risques correspond au jeu que les enfants considèrent comme excitant, mais qui présente un certain danger. Du point de vue des enfants, cela peut être à la fois épeurant et plaisant. Tester de nouveaux designs de balançoires, construire des ponts avec des cailloux, identifier des insectes et des fossiles, dessiner et écrire des textes à partir de leurs trouvailles dans la cour d’école et même grimper dans les arbres, tout cela contribue à stimuler leur développement.

Même, si d’un point de vue externe, le jeu peut sembler arbitraire, les enfants qui fréquentent l’école d’Ottawa retirent énormément de bienfaits de ce temps de jeu; hausse des résultats scolaires, interactions sociales positives, diminution des symptômes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité et baisse du niveau de stress, entre autres.

De jeunes leaders en plein air

L’organisme Trails Youth Initiatives, dans la région de Toronto, propose une série de cours toute l’année afin d’aider les jeunes enfants vulnérables de la région à ressentir les mêmes bienfaits que les élèves de la CNAC. Les participants passent une fin de semaine par mois sur le terrain de 143 acres en milieu naturel de l’organisme durant l’année scolaire et deux semaines chaque été sur une période de quatre ans, avec la possibilité de revenir pour une cinquième année pour suivre une formation de leader. Sur les kilomètres de sentiers de randonnée, les emplacements de camping et les terrains de jeux – sans oublier les trois lacs – de ce domaine, les jeunes explorent le yoga et la thérapie équine, se baignent, font du canot, de la raquette, de la randonnée, du ski de fond et du camping.

Les programmes de l’organisme Trails aident les jeunes à renforcer la conscience de soi, l’empathie, la pleine conscience, des stratégies de communication non violente et plus encore, ce qui leur donne les compétences et la confiance nécessaires pour devenir des leaders dans leur communauté (98 % des diplômés de 2015 ont occupé des fonctions de service ou de chef à la suite de leur passage à Trails). MEC est fière d’appuyer cet organisme par des subventions et des dons de matériel.

« Le camping en voiture était un incontournable durant mon enfance dans le sud de l’Ontario. Chaque été, comme beaucoup d’Ontariens, mon père et ma mère nous réservaient deux semaines de camping. Et qu’est-ce qu’on s’amusait ! Je partais explorer les bois avec mon frère pendant des heures. Je suis si reconnaissante envers nos parents de nous avoir laissé autant de liberté, parce que je crois que c’est ce qui m’a appris à faire confiance à mon instinct en grande nature et à prendre mes propres décisions – des aptitudes qui me sont très utiles dans ma carrière d’alpiniste. » –Sarah Hart, ambassadrice MEC

Réconciliation par les activités récréatives

En tant que chef de la direction de Spirit North, Beckie Scott, ambassadrice MEC, collabore avec des communautés autochtones et des écoles locales pour faire tomber barrières raciales et socioéconomiques par ski de fond. Depuis sa création, Spirit North est passée de 4 à 32 communautés participantes, rejoignant chaque année 6023 enfants et jeunes autochtones. Les participants apprennent les techniques de base du ski de fond, jouent à des jeux et développent des aptitudes qu’ils peuvent ensuite rapporter dans leur salle de classe et leur communauté.

Le programme est holistique à bien des égards. Non seulement il encourage et inspire les jeunes à faire de l’activité physique et à bien se nourrir pour leur santé mentale, mais il favorise les échanges culturels : festivals regroupant plusieurs communautés, pow-wow et gigue métisse sont au programme. Après avoir participé au programme de Spirit North, 90 % des enfants veulent faire plus d’exercice, 93 % se sentent soutenu, et (après seulement une journée dans le programme) 95 % des participants disent se sentir importants – que demander de plus ?

« Les hivers passés en ski, en pleine nature, ont été les moments les plus formateurs et les plus marquants de mon enfance. Ces années à glisser sur la neige dans les parcs et sur les pistes de Vermillion, en Alberta, m’ont mené à une carrière dans le monde du ski et du sport, en plus de développer chez moi un amour indéfectible pour l’hiver et le plein air. » – Beckie Scott, ambassadrice MEC

Prêt à initier vos petits explorateurs au plein air ? Voici cinq moyens fort simples pour commencer :

  1. Donnez-leur plus de liberté. ParticipACTION déboulonne les principales sources d’inquiétude des parents, statistiques à l’appui, afin de vous donner plus de tranquillité d’esprit.
  2. Prenez contact avec des organismes comme la CNAC pour en apprendre davantage sur la gestion du risque et ainsi parvenir à un bel équilibre entre plaisir et risques dans le jeu.
  3. Renseignez-vous sur la façon d’élever votre enfant en lui faisant aimer la nature, en contrant le « trouble du déficit nature » et en l’initiant au plein air selon une approche axée sur le plaisir plutôt que sur la peur.
  4. Intégrez le plein air aux histoires que vous racontez avant le dodo, par exemple avec des classiques comme A is for Adventure.
  5. N’oubliez pas : veillez à ce que le tout se déroule sous le signe du plaisir!

Photo principale :Bruce Kirkby, ambassadeur MEC

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