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Engagement en matière de recrutement responsable

MEC s’est engagée à traiter équitablement les travailleurs de l’ensemble de sa chaîne logistique de produits. Une partie importante de cet effort consiste à éliminer le risque de travail forcé.

Nous nous attendons à ce que nos partenaires de notre chaîne logistique traitent tous les travailleurs, y compris les travailleurs étrangers immigrants, de manière équitable, éthique et conforme aux lois locales et aux normes internationales. L’une de nos principales exigences est qu’aucun travailleur ne paie pour travailler. En effet, le fait de payer pour un emploi accroît la vulnérabilité des travailleurs étrangers et peut mener ces derniers à travailler contre leur gré. MEC croit au principe de l’employeur payeur selon lequel l’employeur a la responsabilité de payer tous les frais associés au recrutement et à l’embauche des employés, ainsi que tous les autres frais associés à son emploi.

En 2018, MEC a signé le Commitment to Responsible Recruitment (Engagement en matière de recrutement responsable – site en anglais seulement) de l’American Apparel & Footwear Association et de la Fair Labor Association qui porte sur ces enjeux. Nous collaborons avec les partenaires de notre chaîne logistique mondiale pour créer des conditions de travail qui respectent ce qui suit :

  • aucun travailleur ne doit payer pour travailler;
  • les travailleurs ont le plein contrôle de leurs documents de voyage et jouissent d’une liberté de mouvement totale;
  • tous les travailleurs connaissent les modalités de base de leur emploi avant de quitter leur domicile.

Normes actuellement en place

Tous les fournisseurs qui souhaitent faire affaire avec MEC doivent se conformer à notre Code de déontologie des fournisseurs, lequel établit des normes minimales en matière de droit des travailleurs et de responsabilité environnementale.

Si des fournisseurs embauchent des travailleurs étrangers, ils doivent également se conformer aux lignes directrices et aux normes de MEC relatives aux travailleurs étrangers. Ces normes servent de guide d’étapes à l’intention des installations sous-traitantes pour qu’elles puissent se familiariser avec le sujet et apprendre comment recruter et gérer de façon adéquate et éthique les travailleurs étrangers. Elles ont pour but d’éradiquer toute forme de travail forcé.

Les politiques de MEC sur l’esclavagisme et la traite humaine sont intégrées à notre Code de déontologie des fournisseurs et dans nos normes relatives aux travailleurs étrangers. Elles comprennent ce qui suit :

  • il ne doit y avoir aucun travail forcé, qu’il s’agisse de travail en milieu carcéral, de travail en servitude, de travail servile, de travail pour l’asservissement de dettes ou de toute autre forme de travail forcé que ce soit;
  • toute activité de traite humaine est interdite;
  • les employeurs sont tenus d’effectuer une surveillance de leurs pratiques internes et de celles des tiers avec qui ils font affaire, comme les agences de recrutement de personnel, afin de s’assurer que les employés ne sont pas contraints de travailler par la force ou qu’ils ne subissent aucune forme de tromperie, d’intimidation ou de répression;
  • les employeurs sont responsables de payer tous les frais d’admissibilité à l’emploi pour les travailleurs étrangers, y compris les frais de recrutement;
  • tout travail doit être volontaire, et les travailleurs doivent être libres de mettre fin à leur emploi à tout moment, sans pénalité.

Par qui nos normes relatives aux travailleurs étrangers ont-elles été définies ?

Les normes de MEC sont inspirées (avec autorisation) des guides et des programmes destinés aux travailleurs étrangers mis en place par Patagonia et Lululemon. Elles découlent d’exigences légales et de normes internationales élaborées par des organisations dignes de confiance, comme l’Organisation internationale du travail des Nations unies, l’Institute for Human Rights and Businesses et la Fair Labor Association. Les normes sont approuvées par l’équipe de la haute direction de MEC, et nos équipes responsables de l’approvisionnement global et de la responsabilité sociale et environnementale collaborent avec nos fournisseurs pour les faire respecter.

Méthode d’évaluation des risques potentiels

Les produits de marque MEC sont fabriqués dans des usines de partout dans le monde, et nous nous approvisionnons en matières premières auprès d’une douzaine de fournisseurs.

Plusieurs usines et fournisseurs sont impliqués dans notre chaîne logistique. Lorsque nous évaluons des fournisseurs de catégorie 1 et autres (notamment pour la coupe et la couture finale des produits), nous adoptons une approche axée sur les risques associés aux pays. Cette approche nous donne une vue d’ensemble des risques potentiels dans les différentes zones géographiques et dans les endroits où nous pouvons obtenir les meilleurs résultats, ce qui nous aide à organiser le travail de l’ensemble de la chaîne logistique des produits MEC.

Nous surveillons les endroits où nous nous approvisionnons en produits et en matières premières, et nous évaluons les dossiers en matière de droits des personnes et d’environnement de chaque pays afin de minimiser les risques potentiels pour les travailleurs et nos intérêts commerciaux dans les régions instables du monde. En 2015, MEC s’est associée à la British Standards Institution (BSI) afin d’obtenir des données en temps réel sur les risques dans chaque pays, notamment en matière de droits de la personne, d’environnement, de travail des enfants, de droits des femmes, de conditions de travail et de travail forcé. Les données du BSI sur le profil de risque des pays nous aident à orienter les décisions qui touchent nos programmes de responsabilité sociale et d’approvisionnement responsable.

En plus d’évaluer les risques, MEC étudie également si des ONG et d’autres groupes locaux sont présents dans les pays où sont situés les fournisseurs, car ils peuvent nous donner un bon aperçu de ce qui se passe dans ces régions. Nous avons également élaboré nos propres programmes et procédures d’intégration et de vérification des fournisseurs afin d’inspecter soigneusement les usines avant de commencer à travailler avec elles.

C’est au cours des années 2000 que MEC a été mise au fait pour la première fois de risques de travail forcé au sein de sa chaîne logistique par l’entremise de son programme de responsabilité sociale et de vérification, lorsqu’elle a constaté que la liberté de mouvement de certains travailleurs étrangers était entravée en raison de la rétention de leurs passeports et de l’obligation d’ouvrir un compte d’épargne à Taiwan.

Nos réalisations à ce jour

Il faut du temps et l’implication de beaucoup de personnes pour résoudre ce genre de problème. Après avoir découvert la présence de travail forcé dans notre chaîne logistique à Taiwan, nous avons continué de soumettre les usines à des vérifications et nous avons mis en place des mesures correctives pour mettre fin à la pratique de rétention des passeports des employés et à l’obligation d’ouvrir un compte d’épargne.

Nous avons également rencontré les gouvernements taïwanais et canadiens pour mieux comprendre les mesures de protection qu’ils peuvent mettre en place à l’échelle nationale, et nous avons contacté l’Organisation internationale pour les migrations afin de connaître les aspects sur lesquels MEC peut concentrer ses efforts pour avoir le plus de répercussions possibles.

En 2015, nous nous sommes associés à d’autres entreprises du domaine du plein air pour mettre en commun des évaluations de tiers menées par Verité (site en anglais seulement). Ces évaluations sont axées sur la détermination, l’évaluation et la gestion des risques et des violations des droits de la personne auxquels les travailleurs étrangers peuvent être confrontés, comme la traite humaine. Un des objectifs est de déterminer les endroits où se trouvent les pourvoyeurs de main-d’œuvre de notre chaîne logistique pour que nous puissions en savoir plus sur l’ensemble des frais payés par les travailleurs étrangers lorsqu’ils quittent leur pays pour travailler dans un autre pays. Tous les morceaux du casse-tête se sont mis en place pour élaborer des plans d’action à l’intention des fournisseurs : évaluations des pays à risque, évaluations effectuées par Verité, vérifications et collaboration avec les entreprises de l’industrie du plein air. Nous soutenons ces plans d’action qui contribuent à éliminer les frais de recrutement.

Par l’entremise de notre programme de vérification, nous avons repéré et éliminé certaines formes de travail forcé à Taiwan liées à la restriction de mouvement par la rétention des passeports des travailleurs étrangers et à l’obligation d’ouvrir des comptes d’épargne. En collaboration avec Verité, MEC a animé une séance de formation portant sur le travail forcé à sa chaîne logistique de Taiwan, laquelle portait précisément sur la retenue des passeports et les comptes d’épargne obligatoires. Chaque usine s’est vue imposer un délai pour remettre tous les documents au personnel et offrir un environnement sûr, sécuritaire et accessible où les travailleurs étrangers peuvent accéder à leurs documents et les consulter à tout moment. Après la formation, nous avons mené des audits formels afin de confirmer que toutes les usines respectent les exigences.

Quelle est la prochaine étape en matière de recrutement ?

Certains aspects sont encore non conformes en ce qui a trait aux frais de recrutement et nous cherchons des solutions pour y remédier.

En plus de signer le Commitment to Responsible Recruitment, MEC et six autres marques ont uni leurs forces en 2018. Ces six marques et MEC sont engagées à promouvoir le respect des droits de la personne. Nous avons rédigé conjointement une lettre au sujet du principe de l’employeur payeur que nous avons fait parvenir à nos fournisseurs de matières premières qui embauchent des travailleurs étrangers et qui sont à risque de participer à l’esclavagisme moderne. Ces usines ont également reçu un exemplaire de nos lignes directrices et de nos normes relatives aux travailleurs étrangers, et nous avons élaboré et mis en place des plans d’action pour corriger les problèmes liés aux frais de recrutement. Lorsqu’il est possible de le faire, nous collaborons avec les autres marques pour aider les fournisseurs dans leurs démarches.

MEC continuera d’encourager des pratiques de recrutement éthique dans l’ensemble de sa chaîne logistique en :

  • évaluant sa chaîne logistique au moyen de vérifications axées sur le travail des étrangers;
  • obligeant les usines à mener des vérifications et des contrôles auprès des agences de recrutement;
  • obligeant les usines à éduquer les employés pour qu’ils sachent qu’ils ne devraient pas payer de frais de recrutement et soient informés des modalités de leur emploi et de leurs droits en tant que travailleur;
  • éliminant les frais de recrutement de toute la chaîne logistique de produits MEC (des fournisseurs de catégorie 1 à 4) d’ici 2025.