Mountain Equipment Company Logo

Choisir un canot

Les canots sont des embarcations polyvalentes qui conviennent à une variété de conditions rencontrées sur les lacs et rivières. Toutefois, leur forme, leurs matériaux et leurs caractéristiques ont une incidence sur leur performance dans différents contextes. La première chose à considérer quand vous magasinez un canot est l’usage que vous en ferez : le type d’endroit où vous sortirez, la durée de vos sorties et les conditions que vous rencontrerez sur l’eau.

Lacs et eaux calmes

Si vous pagayez le plus souvent près d’un terrain de camping ou d’un chalet sur des lacs tranquilles ou des plans d’eaux calmes, choisissez un canot récréatif. Ces embarcations possèdent un fond plat qui accroît la stabilité. Ainsi, vous n’aurez pas l’impression d’être sur le point de chavirer lorsque vous montez à bord ou que vous sortez du canot, ou encore lorsque vous vous déplacez dans celui-ci une fois sur l’eau. Cette caractéristique s’appelle la stabilité primaire. Un canot conçu pour un usage récréatif peut généralement résister aux impacts et égratignures dans une certaine mesure.

Si vous prévoyez faire des excursions d’une fin de semaine ou des périples de quelques jours avec votre canot, un modèle d’expédition serait plus approprié. Le style d’un canot d’expédition est similaire à celui d’un canot récréatif, mais sa forme plus ronde et plus profonde peut accueillir plus de matériel. De plus, ses lignes élancées permettent de pagayer plus efficacement en maintenant une ligne droite (ce que l’on appelle le maintien du cap), même quand les eaux sont plus agitées.

Rivières et eaux vives

Les canots conçus pour naviguer en eaux agitées facilitent l’exécution des virages et des manœuvres, en plus de procurer une excellente stabilité secondaire. Même s’ils semblent moins stables de prime abord, vous pouvez vous pencher fortement d’un côté ou de l’autre sans les faire chavirer. Très résistants aux impacts, ces canots peuvent supporter les obstacles et les techniques de pagayage plus intenses requises pour naviguer en eaux agitées et descendre des rapides.

Matériaux de la coque

Le matériau de la coque d’un canot est le principal facteur déterminant du poids, de la résistance et du prix de l’embarcation. On trouve encore sur le marché quelques modèles de type traditionnel faits en bois ou en toile, mais pour obtenir le meilleur équilibre entre poids, solidité et prix, mieux vaut opter pour le plastique ou la fibre composite. Aujourd’hui, la coque de la plupart des canots est faite de ces matériaux, tandis que les autres composantes sont faites de bois, d’aluminium ou de vinyle.

Plastique (polyéthylène)

Les canots en plastique sont relativement bon marché, très durables et résistent très bien aux chocs. Plus la qualité du polyéthylène est élevée, plus l’embarcation est rigide et résistante. Certains canots bas de gamme sont faits d’une seule couche de plastique, mais celui-ci a tendance à se déformer avec le temps et il est plus sensible aux rayons UV. Les coques de qualité comportent au moins trois couches distinctes, laminées à une couche de mousse. Le résultat est une structure rigide qui offre une bonne flottabilité sans être trop lourde. Par contre, en raison de leur rigidité, les matériaux laminés sont difficiles à réparer lorsque la coque est endommagée.

Fibre et fibre composite

Ces embarcations sont faites de couches de toile, de fibre de carbone, de Kevlar ou d’autres matériaux imprégnés de résine afin de leur conférer un fini lisse. Souvent connus sous le nom breveté de chaque fabricant, les différents matériaux composites donnent des canots qui conservent mieux leur forme que les modèles en plastique, autant sur l’eau qu’en entreposage. Ces matériaux se moulent facilement et produisent des embarcations aux lignes élancées, ce qui accroît la vitesse et la performance. Plus légers que ceux en plastique, les canots en composite sont également plus rapides et plus faciles à portager et à installer sur le toit d’une voiture. Les canots en composite peuvent être réparés, mais ils sont plus coûteux.

Caractéristiques et conception de la coque

Une fois que vous avez choisi un style et un matériau qui répondent à vos besoins, vous pouvez préciser votre recherche en regardant la forme et les caractéristiques principales.

Largeur et longueur

La largeur du canot est mesurée au point le plus large de l’embarcation. Généralement, plus un canot est large et spacieux, plus il est stable, mais plus il est lent aussi. Les canots à coque large sont plus faciles à manœuvrer parce qu’ils sont plus hauts au-dessus du niveau de l’eau. Cependant, ils sont ainsi plus susceptibles d’être affectés par les vents.

Un canot plus long se déplace plus rapidement qu’un canot plus court et maintient plus facilement son cap. En général, les canots d’expédition sont plus longs, plus rapides et plus polyvalents, alors que les canots d’eaux vives sont plutôt courts, ce qui permet de les manœuvrer plus facilement. De toute évidence, plus le canot est grand, plus il peut contenir de matériel (et de passagers) en toute sécurité, mais au détriment du poids. Cela complique également le portage du canot et son installation sur le toit d’un véhicule.

Giron

Le giron est la courbe longitudinale que présente le fond de la coque d’une extrémité à l’autre. Vu de côté, un canot très gironné présente la forme d’une banane alors qu’un bateau moins gironné est plus plat. Un canot très gironné tourne et se manœuvre plus facilement. En général, les canots d’eaux vives sont très gironnés, mais n’offrent pas la vitesse et la stabilité directionnelle des canots d’expédition. La plupart des canots d’expédition ont un giron faible, ce qui leur permet de couvrir de longues distances en ligne droite en exigeant moins d’efforts de la part du pagayeur.

Forme des flancs

Si vous regardez un canot de face, vous pouvez voir une différence dans sa forme ou sa silhouette selon le modèle. Une embarcation présentant sa largeur maximale au-dessus de la ligne de flottaison possède une coque évasée. Celle-ci exige du canoteur qu’il étire les bras pour pagayer, mais, de cette façon, il reçoit moins d’éclaboussures à chaque coup d’aviron. Une coque qui n’est pas évasée et qui s’incurve vers l’intérieur au-dessus de la ligne de flottaison (coque frégatée) facilite le pagayage, surtout en solo. Par contre, le volume de l’embarcation est diminué et le canoteur est plus susceptible de recevoir des éclaboussures en pagayant.

Quille

Une quille est une arête qui fait saillie sous la coque, en son centre. La quille améliore le maintien du cap, empêche le canot de dévier sous la force du vent et fournit une certaine protection contre l’abrasion tout en stabilisant la coque.

En eaux vives, un canot à quille est plus difficile à manœuvrer, en raison de sa résistance dans les virages et les déplacements latéraux. Une quille peut également nuire à la stabilité du canot dans les vagues latérales plus grandes. De plus, dans la descente de rivières, sa forme accroît le risque de heurter des rochers et, incidemment, de chavirer.